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La Structure Agricole développée dans l'est de l 'Allemagne est une faute -- de Klaus Kemper


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La Structure Agricole développée dans l'est de l 'Allemagne est une faute

de Klaus Kemper

La politique agraire allemande est apparemment fermement décidée à assurer une politique agraire comme celle qui depuis 1948 fut imposée par les dirigeants de la RDA selon l'exemple du kolkose soviétique sous la forme de coopérative de production agricole et cela meme après la réunification (1990). Lui est acquis le soutien d'experts agricoles renommés. Des achats sous des conditions graves de non-respect du droit ont été menés dans le but de maintenir la structure agraire de l'Allemagne de l'est actuelle dans cette structure (1948).

Une autre justification n'est pas pensable : en effet, les terrains étant encore possession de l'État, devenant libres à partir de la fin des contrats de location respectifs – 400.000 ha (! ) - sont aussitôt proposés aux successeures des anciennes coopératives de la RDA. Ces 400.000 ha ne font donc l' objet d'aucune offre de marché, comme exigé par la CEE . Par entreprise privilégiée, un terrain allant jusqu'à 450 ha est proposé soit à l'achat selon un prix favorable non publique soit à une location de maximum 9 ans avec droit préférenciel d'achat.

Dès lors , à la place d'utiliser ces surfaces avec le but de mettre en place enfin aussi en Allemagne de l'est une agriculture de style „classe moyenne“ par opposition aux grandes structures agraires prédominantes et ainsi au moins avoir un commencement de détachement (vis à vis de la dépendance particulièrement marquée ) vis à vis des subventions allouées à l'agriculture de l'est de l'Allemagne , une économie complètement erronée quant à la structure d'entreprise se trouve encore renforcée.

Actuellement, ce qui est certain, c'est que le jour où les subventions agricoles seraient amenées à etre discutées, de toutes ces entreprises, seule une petite minorité aurait une chance de survivre.

Ce qui signifierait, qu' à son tour , tout un secteur économique de cette région serait menacé d'effondrement .

C'est déjà curieux que justement dans les sciences agronomiques et plus précisément dans l'étude de la gestion des entreprises agricoles, personne jusqu' à présent n'a apparemment reconnu les risques énormes encourus de par cette erreur de développement structurel.

De manière évidente , aveuglés par ceux qui établissent les statitiques officielles relatives aux résultats signalés des entreprises , la plupart des économistes agraires croit encore toujours que les grandes entreprises est-allemandes sont non seulement particulièrement rentables et concurrentielles mais qu'en plus elles devraient servir d'exemples pour le développement futur de toute l'économie agricole allemande.

Avec la meilleure volonté du monde, on ne peut souscrire à une telle aberration - Mais c'est ainsi !

Il est vraiment incompréhensible qu'apparemment encore aucun économiste en questions agraires- n'a attiré l'attention lors de l'analyse des pertes et profits des entreprises agricoles sur la différence qui existe entre le gain – issu de la propre production de l'entreprise et celui qui est le résultat d' une autre mise en valeur , soit celle basée seulement sur les subventions étatiques , qui, en fait, est celle financée par ceux qui paient leurs impôts sur base de leurs propres revenus.-

 

Une analyse sérieuse de ce genre de“ monstre “ agricole donne bien à réfléchir :

Tout à fait inattendu mais à savoir:  la plupart des entreprises principales de ce style – grande entreprise renommée rentable et moderne – n'a réussi depuis 20 ans à produire par ses propres forces ne fut-ce que le plus petit bénéfice.-

Sans les subventions, il n'existerait depuis longtemps pratiquement plus aucune entreprise de ce style.

L'année 2007/2008 fut du point de vue économique, dans la cadre de l'agriculture, une année faste.

Or, contrairement aux résultats publiquement déclarés par le Ministère de l `agriculture de  la République Fédérale, la moyenne des „grandes entreprises jouissant de la personnalité juridique“ de l'est de l'Allemagne – fortes de leur surface de +/- 1.238 Ha – n'aurait pas pu , sans les subventions se montant à plus de 496.000 € , déclarer une perte minimale de 294.000 €.

De plus, le groupe des plus grandes entreprises, propriétaires de +/- 2.763 ha, étant donné la perte supérieure à 500.000 € hors subventions se montant à  plus de 1,1 million d' €, aurait dû fermer.

Même les entreprises, bénéficiant en moyenne d'une surface de 200 Ha et bénéficiant apparemment d' une structure meilleure , auraient eu très difficile comme expliqué supra de produire, par et de leurs propres moyens, un bénéfice.

Pour l'année économique 2007 / 2008, elles purent, après déduction des +/- 74.000 € de subventions  déclarer un gain moyen d'exploitation 582 €.

Déjà pour cette année économique 2008 / 2009, comme pour celle de 2006/2007, étant donné le retour à un niveau normal du prix assez bas des céréales, seule une perte peut être attendue.

En fait, une bonne formation dans le domaine de la structure agricole de l'est de l'Allemagne - puisqu'il s'agit de cela - consiste à bien intégrer comment s'assurer sans trop d'obligations la plus grande part possible des subventions garanties par l'état !

Ce n'est pourtant pas le but d'une politique agricole orientée vers l'avenir d'obliger des entreprises moyennes ou petites plus flexibles de recourir aussi à ce système réprouvé de subventions qui ne leur permet même pas de survivre – ou même de débuter , situation propre à l'est de l'Allemagne  - et de laisser de ce fait la place libre aux grandes entreprises.

Ces dernières, étant donné la faiblesse éprouvée de leur capacité à produire, font tout leur possible pour promouvoir à vie l'aide massive de l'Etat qui seule leur permet de continuer à exister.

La structure agricole existante à l' est de l' Allemagne est sans aucun doute une faute de développement, un mauvais choix qui doit urgemment être corrigé . Ce mauvais choix étant encore favorisé par une politique  promotionelle des surfaces encore en possession de l'état . Cette manière de procéder est totalement inacceptable que ce soit d'un point de vue opérationnel ou économique.

Voici deux exemples:

1)Prenons une entreprise de taille moyenne parmi celles jouissant de la personalité juridique et propriétaires de plus de 2000 ha travaille une surface de 2763 ha . Elle n' obtient pour l'année 2007/2208 aucune subvention de celles du montant global alloué de 6,4 millions €.

Elle a dû après retrait des subventions constaté une perte  de 508.000 €.

Du côté ouest de l'Allemagne, sur 2763 ha, pourraient se développer 50 entreprises moyennes, chacune possédant un terrain de 55 ha..Quoique ces entreprises ne soient pas toujours les meilleures, elles auraient eu ensemble, en 2007 /2008 , bénéfices additionnés, comptabiliser un résultat positif d'environ 12 millions € au lieu de 6, 4 millions €.

 Conclusion : leur bénéfice respectif - sans subventions d'aucune sorte – s'élèverait à environ  1, 8 millions €.

2)- Exemple KTG :

    les chiffres de la plus grande entreprise allemande ( cotée en bourse sous le nom de „Prime , General and Entry Standard“ de la KTG Agrar AG, siège Hambourg ) annoncent que , pour l'année 2009, le chiffre d'affaire se monte à 32, 25 millions € et après impôts à 5,37 Millions € .

    Cette entreprise se présente d'une part avec 27.000 ha et d'autre part selon leur déclaration avec  30.000 ha. Pour une telle superficie, les subventions (paiements directs plus autres subventions) s'élèvent à 400 € par ha. , soit un montant total de 10,8 millions €.

Sans le soutien extérieur ( 10,8 M €) , cette entreprise accuserait donc une perte de 5, 4 millions €. Si cette entreprise avait la même efficacité qu'une entreprise moyenne de l'Allemagne de l'ouest, le chiffre d'affaire s'élèverait à 110 millions €, son bénéfice hors subventions se monterait à +/- 11 millions et avec subventions à +/- 22 millions € .

Klaus Kemper, Dr. agr.

fut après les études d'agronomie à Halle / Saale, Bonn et Giessen,

collaborateur scientifique à „l'Institut pour la politique agricole“ à

l` Université de Giessen.

Après son doctorat, il entre dans le journalisme économique et est

pendant 24 ans correspondant économique de la Frankfurter

Allgemeine Zeitung (FAZ) à Berlin.

Il est l' auteur du livre „Tomaten au lieu de blé“ , paru en 2005.

Ce livre est un véritable plaidoyer pour une nouvelle Agro-economie.

 

Traduction de Yolande Rousseau-v. Schwerin. Septembre 2010